lundi 4 mai 2015

Les Misérables, de Victor Hugo : Résum

Les Misérables, de Victor Hugo : Résumé



Résumé : Les Misérables, de Victor Hugo  (1862)

De l'œuvre entière se dégage cette pensée sociale exposée dans la préface : « Tant qu'il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d'une fatalité humaine la fatalité, qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle : la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans certaines régions, l'asphyxie sociale sera possible ; en d'autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu'il y aura ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci ne seront pas inutiles. »

Le héros des Misérables est Jean Valjean, l'émondeur de Faverolles, condamné au bagne pour un pain volé, un jour que les enfants de sa sœur avaient faim. À titre de prologue, Victor Hugonous présente un respectable évèque, Mgr Myriel (Bienvenu
Miollis) dans lequel il a incarné toutes les vertus du catholicisme primitif. Un pauvre diable déguenillé, hâve, souillé de boue et de poussière, vient demander l'hospitalité à l'évêque. L'évêque l'accueille, le couche. Au petit jour, l'homme déguerpit, emportant quelques couverts d'argent laissés sur la table. C'est Jean Valjean. Saisi par les gendarmes, qui l'ont vu s'enfuir, il est ramené chez le prélat pour la constatation du vol, mais le digne homme, lui montrant les deux flambeaux d'argent de sa cheminée, lui reproche doucement de ne pas les avoir emportés, puisqu'il les lui avait donnés comme les couverts. Écrasé par cette générosité qui le sauve, le galérien prend les flambeaux et se jure d'être honnête homme.

Une jeune fille, Fantine, a été abandonnée par son amant ; malheureusement, elle a un enfant, la petite Cosette. Pour subvenir à leurs besoins, Fantine est disposée à faire tous les métiers, mais repoussée de partout comme fille mère, elle est obligée de se livrer à la prostitution. Une dispute de la pauvre Fantine avec un imbécile qui lui jette de la neige dans le dos l'amène en présence du redoutable Javert, la police faite homme. Javert donne tort à la fille, tout naturellement, mais il se heurte alors à M. Madeleine, maire de la ville, qui, entré par hasard dans le bureau, a entendu toute la lamentable confession de Fantine, et qui, pris de pitié, prend sur lui de la faire relâcher. Ce trait impossible, un maire sauvant une fille publique, exaspère Javert et confirme des soupçons que d'autres faits ont déjà provoqués dans son esprit. M. Madeleine ne dissimule-t-il pas sous un faux nom une autre personnalité? Javert laisse deviner ce doute; ce qui trouble grandement M. Madeleine, puisqu'il n'est autre que Jean Valjean lui-même, et il se voit ainsi sur le point de perdre tout le fruit de dix ans de probité. Un autre incident vient le troubler plus profondément encore : il apprend qu'un malheureux, arrêté sous le faux nom de Jean Valjean, passe en ce moment même en cour d'assises. Le malheureux se demande s'il doit laisser s'accomplir la condamnation de l'innocent, condamnation qui assurera son avenir et affermira sa personnalité empruntée, et sans se décider, poussé par une sorte d'instinct, il se rend à la cour d'assises. Là, il voit le malheureux, propre image de l'ancien Valjean, balbutiant d'un air hébété des récriminations qui ne convainquent personne : on va le condamner. M. Madeleine se lève et déclare qu'il est Jean Valjean; il se fait connaître par ses compagnons de chaîne, appelés pour être confrontés avec le faux Valjean, et il est ressaisi avec joie par l'impitoyable Javert. Toutefois, on le laisse libre momentanément et il profite de ce répit pour assister à l'agonie de Fantine, qui meurt sur un lit d'hôpital. Il jure à celle-ci, dont il s'accuse d'avoir causé la mort en la chassant de son atelier, d'adopter sa fille, la petite Cosette et il parvient à s'échapper et à gagner Paris, où il retire 600 000 francs de la banque Laffitte et les enfouit dans un bois.


Nous retrouvons Cosette chez un chenapan, Thénardier, qui s'est établi aubergiste à Montfermeil et chez qui Fantine a placé sa fille. Depuis que sa mère n'a plus payé la pension, les Thénardier ont fait de Cossette une servante qu'ils bourrent de coups et qui n'a plus que le souffle. Il est temps que Jean Valjean vienne la sauver.
Arrêté par Javert, à la suite d'une nouvelle imprudence, Jean Valjean est réintégré au bagne, mais il s'en est échappé en se dévouant pour sauver un homme tombé à la mer ; tout le monde, Javert lui-même, le croit noyé. Cependant Jean Valjean arrache Cosette à l'enfer de la maison Thénardier, et, une fois en possession de la fille de Fantine, l'ancien forçat se choisit une retraite obscure d'abord sur le boulevard de l'Hôpital, dans cette masure Gorbeau, qui devient un des centres d'action les plus caractéristiques des Misérables. Mais là encore il est dépisté par Javert et obligé de se réfugier à la communauté de l'Adoration perpétuelle comme jardinier, tandis que Cosette y entre comme élève.

Un nouveau personnage fait son entrée en scène : Marius. C'est le fils du colonel de Pontmercy, sauvé par Thénardier sur le champ de bataille de Waterloo et qui se trouvait obligé de travailler pour vivre par suite des événements politiques. Marius est venu habiter, par économie, la masure Gorbeau. Sa vie est partagée par deux passions : l'amour de la liberté, qui le fait s'affilier à un cénacle de jeunes républicains, et l'amour, plus tendre, qu'il éprouve pour Cosette qu'il a rencontrée au Luxembourg au bras de son père.

Marius a pour voisin un effroyable chenapan, le sieur Jondrette, qui vit de chantage et de la prostitution de ses filles, Éponine et Azelma, ainsi que son fils, un gamin, Gavroche, que Victor Hugo a rendu populaire. Ce Jondrette n'est autre que Thénardier, tombé au fond du gouffre. Le vieux monsieur du Luxembourg, toujours trop charitable, vient visiter ce gredin qui écrit des lettres lamentables à toutes les personnes généreuses ; il est reconnu par l'ancien aubergiste de Montfermeil, et Cosette également. Thénardier tend un piège à Jean Valjean, mais Marius, qui a entendu s'ourdir le complot, prévient la police, c'est-à-dire Javert. Jean Valjean, dès son entrée, est saisi et garrotté. Toute la bande Thénardier-Jondrette est arrêtée, mais quand Javert veut interroger le respectable monsieur attiré dans le piège, il n'y a plus personne.

Dès lors, tous ces éléments de l'action ayant été mis en présence et combinés, le dénouement est proche ; mais l'illustre auteur ne se hâte pas ; il ne veut pas être que romancier, il veut aussi être le peintre de toute une large époque de notre histoire.
Les amours de Marius et de Cosette, ce -qu'il appelle l'Idylle rue Plumet, ont pour pendant des scènes terribles, l'émeute de 1832, l'Épopée rue Saint-Denis. Là se dénoue le sort de bien des personnages; sur la barricade meurent presque tous les amis de Marius; lui-même n'échappe que grâce au dévouement d'Eponine, singulière fille qui l'aime au milieu de la dégradation dont elle vit, et qui meurt en recevant une balle à lui destinée ; Gavroche aussi meurt héroïquement, en vrai gamin de Paris. Javert, déguisé en insurgé et reconnu, va être fusillé ; il est confié à Jean Valjean, qui, au lieu de lui brûler la cervelle quand les troupes reprennent la barricade, le détache et lui dit : « Vous êtes libre. » Marius est blessé; Valjean le sauve à travers le dédale des égouts de Paris, terrible voyage souterrain auquel, suivant son habitude, Victor Hugo a donné pour préface une véritable monographie des égouts, de ce qu'il appelle « l'intestin du Léviathan ». Au bout du cloaque, au moment où il se croit hors de danger avec Marius, se dresse pour la dernière fois la redoutable encolure de. Javert, mais le terrible policier a réfléchi profondément depuis que le galérien a dédaigné de se venger ; il aide Valjean à sauver Marius. Puis, ne pouvant se résoudre soit à faire réintégrer au bagne l'homme à qui il doit la vie, soit à manquer à son devoir en ne le livrant pas, il sort en stoïcien de sa perplexité : il se tue ! Marius, guéri, épouse Cosette, et Jean Valjean s'éteint ayant rempli jusqu'au bout la promesse faite à la morte.

Psychologie des personnages

Jean Valjean
Jean Valjean est un personnage aussi fantastique que Quasimodo. Mais il est fait, lui aussi, de ce beau fantastique des poètes qui part de la réalité, qui l'exalte, l'amplifie, la magnifie.
Au début, Jean Valjean est un innocent qui a volé un pain et qui ne rencontre pas un président Magnaud pour le sauver du bagne. Forçat, il devient un bandit. Sa rencontre avec l'évêque Bienvenu est la rencontre du mal avec le bien. Il vole son bienfaiteur, qui lui pardonne, le sauve du châtiment social, le sauve surtout de lui-même.

À partir de ce jour, il n'y a plus de Jean Valjean. Il y a M. Madeleine, industriel, philanthrope, maire de la petite ville et le plus surprenant génie de féerie qui soit, un génie bienfaisant qui surgit par toutes les trappes dans toutes les circonstances, pour barrer la route au crime, protéger la vertu, sauver la faiblesse. Il fait aux autres ce que l'évêque Bienvenu lui a fait. C'est lui qui fait luire l'espoir aux yeux des désespérés, qui ramène la bonté au cœur meurtri et desséché des misérables.
Il est le magistrat qui venge la fille publique Fantine de la basse injure du sot bourgeois Bamatabois et qui l'arrache à la poigne du policier Javert. Il est le confident de l'agonie de la triste créature, et il se met en marche pour découvrir et adopter la petite fille qu'elle a laissée dans l'antre des Thénardier. Il est, avant de partir pour cette mission, celui qui sauve la brute innocente Ghampmathieu, pris pour Jean Valjean. Il est le brave homme qui surgit dans la forêt pour porter le seau de Cosette et lui acheter une poupée à la fête du village. Il est le gibier qui dépiste les meilleurs limiers et qui passe par-dessus les murailles sans quitter la précieuse petite fille. Il est l'insurgé aux coups de fusil bienfaisants qui ne tuent personne, le pardonneur magnanime qui rend la vie à son ennemi Javert, le sacrifié conscient qui emporte Marius mourant et le guérit pour donner à Cosette l'époux qui la prendra pour lui tout seul. Il meurt de sa dernière belle action après avoir accompli tous ses tours de force et semé tous ses germes de bonté. Il est donc bien un génie de féerie.

Mais quelle étonnante et inattendue féerie! La plus vaste, la plus sombre, la plus pathétique, tout le Paris du XIXe siècle avec ses rues, ses ruelles, ses maisons, ses murs, ses taudis, ses repaires, ses jardins, ses couvents, ses barricades, ses braves gens, ses bandits, ses belles filles, ses insurgés, ses vieillards. Une féerie qui est une grave et profonde tragédie, la vérité des êtres et des choses vue par un poète, exprimée par des mots qui bougent, qui se hâtent, qui s'enfièvrent, qui rêvent, qui font le bruit et le silence, qui se colorent de jour et de nuit, qui soupirent, sanglotent comme l'amour, qui grondent comme la foudre du ciel et comme le canon des guerres civiles, qui vivent et font de la vie.

Fantine
Fantine, un des personnages les plus touchants du roman des Misérables.
En le créant, Victor Hugo a pris le thème favori de sa jeunesse, la réhabilitation de la fille de joie par l'amour maternel. Fantine est sœur de Pâquette la Chantefleurie (Notre-Dame de Paris). La parenté est incontestable entre ces deux figures. Elles sont également, touchantes par leurs infortunes. Non, pas également. La dernière venue est plus misérable encore que son aînée. Fantine, au XIXe siècle, est plus malheureuse, plus persécutée que Pâquette en plein moyen âge.

Fantine a commis une faute, elle a une tache originelle, et il faut qu'elle l'expie. C'est en vain qu'elle essaye de réparer, à force de dévouement et de sacrifices, une faute où la misère et l'ignorance l'ont jetée. Elle veut élever son enfant. Mais si elle la garde avec elle, jamais on ne la recevra dans les ateliers : elle la met en pension dans un ménage de loups-cerviers, qui traitent durement la pauvre Cosette. Fantine, calomniée, est réduite pour vivre, ou plutôt pour faire vivre son enfant, à accepter l'ouvrage le plus grossier et le moins lucratif. Elle apprend « comment on se passe tout à fait de feu en hiver, comment on renonce à un oiseau qui vous mange un liard de millet tous les deux jours, comment on fait de son jupon sa couverture et de sa couverture son jupon, comment on ménage sa chandelle en prenant son repas à la lumière de la fenêtre d'en face ».

Fantine, réduite aux dernières extrémités, est contrainte de faire argent de tout, de ses cheveux, de ses dents. Elle descend plus bas encore : elle devient quelque chose de moins encore qu'elle n'était. Cet être dégradé par la misère n'est relevé, soutenu que par l'amour maternel.
Un seul homme a pitié de Fantine, car il comprend ses malheurs par expérience : c'est le forçat devenu honnête homme, c'est Jean Valjean devenu M. Madeleine. Il s'empresse de retirer de la misère la malheureuse mère et de recueillir l'enfant maltraité par les Thénardier ; mais Fantine est tombée trop bas pour se relever. Les privations et les excès ont ruiné sa santé. Elle languit, elle meurt à l'hospice, demandant sa fille, qu'on ne veut point lui rendre. Jean Valjean veut consoler la moribonde, mais on a retrouvé les traces de l'ancien forçat : on vient l'arrêter au chevet de Fantine expirante. C'est le dernier acte de la triste vie de Fantine.

Javert
Javert, type de policier, dans Les Misérables. Victor Hugo a particulièrement donné du relief à ce type difficile à créer après les inoubliables policiers de Balzac. Il en a fait un tout autre homme que les Peyrade et les Contenson, pourtant si réussis dans leur genre, de Une Ténébreuse affaire et de Splendeurs et misères des courtisanes. Javert est le policier honnête, rigide, inflexible, tout entier aux devoirs de sa fonction, incorruptible aussi et ne se laissant pas plus acheter qu'attendrir. Il joue évidemment un rôle odieux, lorsqu'il s'acharne après la pauvre Fantine coupable d'avoir insulté M. Bamatabois, qui la maltraitait, lorsqu'il triomphe de faire rentrer au bagne Jean Valjean, qu'il devine, avec un flair tout particulier, sous le masque de l'honnête M. Madeleine, et qu'il suit à. la piste en prenant toutes sortes de déguisements ; mais, au fond, ce n'en est pas moins son devoir qu'il accomplit, et lorsque Jean Valjean, encore une fois échappé du bagne, lui a sauvé la vie, Javert, ne pouvant se résoudre soit à livrer l'homme auquel il doit au moins quelque reconnaissance, soit à manquer à son devoir en ne le livrant pas, sort en stoïcien de sa perplexité : il se tue.

Gavroche
C'est avec des mots exacts, souriants, compatissants, spirituels, gouailleurs, familiers, camarades, que Hugo a fait Gavroche. Avec ce nom propre, qui est devenu un nom commun, un nom générique, l'écrivain a trouvé le reste.

Je ne sais s'il s'est inspiré du Gavroche avant la lettre qu'Eugène Delacroix a dressé en guenilles sur la barricade de sa Liberté, un lourd pistolet à chaque main, une giberne en bandoulière qui lui bat les jambes, le visage rieur et exalté dans l'atmosphère de poudre et de gloire. C'est le même enfant héroïque et blagueur, à n'en pas douter, qui a été vu par le peintre et par l'écrivain aux jours de 1830.


Gavroche est la joie des Misérables. Il est le moineau qui vient chercher les miettes de pain du repas des pauvres et qui paye son écot en cris de plaisir et en irrévérences. Le pavé est à lui, et tout ce qu'il y a dessus et autour. Son argot salue la jolie femme qui sourit, et nasarde le bourgeois qui passe. Il sait trouver une alcôve pour ses frères et pour lui sous une arche de pont, dans une maison en construction, à l'angle de deux murs. Quand il a bien dîné d'une croûte et de l'eau de la fontaine et qu'il est en gaieté, il casse un réverbère, pour faire croire que c'est la Révolution qui commence.

Sa petite âme est aussi une grande âme. S'il est la joie du livre, il est aussi l'une de ses douleurs. Sous toutes ses grimaces et tous ses rires, il a l'amertume de la vie avant d'avoir vécu. Il ne dit pas tout ce qu'il sait, et il sait tout. Il sait le chagrin des autres, la misère sans fin, la mort aubout.il préfère donc la mort tout de suite, avec de fiers jeunes gens comme les amis de l'A B C, à la mort lente du travail, de la maladie et de l'hôpital. Et il meurt en chantant, comme il a vécu, dans la rue, qui a été son domicile, sur le pavé, qui a été son lit. Son esprit chante encore, si vous savez l'entendre, à certains coins de rues du Paris de ce temps-là.

l'image = miroir de la société


PUISSANCE DE L'IMAGE


Nous vivons dans une société de l'image. En permanence notre œil est sollicité par des représentations qui prétendent refléter la réalité. Nous serions, aux dires de certains, dans une «société du tout-image». En quelque sorte, prisonniers de notre œil. Et pour cause ! La plupart des événements du monde nous parviennent quasi dans l'instant sur l'écran de nos téléviseurs.


Nous parlons d'ailleurs de «virtuel» pour qualifier le décalage entre la réalité, perçue par les témoins qui se trouvent sur place, et la représentation que nous en obtenons par le truchement de moyens techniques hyper sophistiqués - satellites, etc. Du coup, la question qui se pose consiste à essayer de comprendre le rôle que joue désormais l'image dans notre vie quotidienne.

Est-elle une information objective ? Un reflet fidèle ? Donc un moyen nécessaire pour que nous continuions d'être des citoyens conscients et libres ? Ou est-elle, au contraire, un travestissement, un traficotage d'émotions qui fait de nous des marionnettes aux mains de ses producteurs ?

Et si nous renversions les perspectives d’analyse en n’examinant non pas l'image en tant que telle, mais le «VOIR», l'acte du regard qui, à la fois, rassemble et sépare.

C'est là, sur ce registre, qu'interviennent depuis toujours les systèmes de pouvoir. «Faire croire, c'est faire voir.»

Le faire jusqu'à l'absurde.

Chacun de nous a en mémoire le conte d'Andersen. Toute une cour, tout un peuple font mine de voir l'invisible costume d'un souverain, jusqu'à ce qu'un enfant énonce la vérité : «Le roi est nu.» Cécité d'un groupe et vérité d'un seul, comme par hasard d'un «innocent».

Le voir et le faire voir, dans un premier temps réunis par un aveuglement commun, puis disjoints dans un second par la parole libératrice, sont la preuve irrécusable des méfaits du pouvoir et de ses limites possibles.

La puissance, l'égoïsme et l'orgueil deviennent ainsi les agents d'une fabrique de rêves éveillés, qui travestissent le réel au point de l'effacer et instituent en ses lieux et place une image acceptable de ce qu'il n'est justement pas.

l'affiche publicitaire


Le véritable rôle de la publicité

Une partie du malentendu repose sur le fait que les adversaires de la publicité utilisent des arguments qui résultent de la nature même de la publicité, de sa propre définition. D’ature part, ceux qui la réalisent jouent parfois les enfants de choeur et n’ont pas le courage de reconnaître sa véritable fonction.
1. La publicité ne peut être objective.
Demander à la publicité d’être totalement objective, c’est demander à l’avocat, au politicien d’être objectifs.
2. La publicité ne peut être essentiellement informative. Son but est de provoquer une réaction favorable chez le consommateur. D’autre part, le consommateur lui-même ne s’intéresse pas nécessairement à la totalité de l’information relative à un produit.
3. La publicité est partiale.
Elle est financée par des groupes dont l’intention clairement établie est de vendre. Elle va donc logiquement mettre en valeur les avantages du produit plutôt que ses faiblesses.
4. La publicité est partielle.
Il est de toute façon impossible, en publicité, de tout dire. Le message publicitaire doit tenir compte du media qui la véhicule. Une affiche, un spot radio ont une dimension limitée.
5. La publicité est reconnaissable.
La publicité ne se cache pas. Elle se présente en tant que telle. Elle est immédiatement identifiable.
Il faut admettre qu’il y a des exceptions, certains annonceurs payant notamment pour obtenir de l’espace « rédactionnel ». Mais tous les journaux n’acceptent pas ce genre d’insertion si ce n’est avec la mention « publicité » ou « information commerciale ».
6. La publicité est gratuite.
Le public ne paie pas pour accéder à la publicité. Elle lui est présentée gratuitement.


scène comique (exemple 2)


lieu :
Le cabinet d’un chirurgien. 

Scène 1 : LE CHIRURGIEN, LA PATIENTE.

LE CHIRURGIEN : Bonjour madame. Quel mal vous amène ?

LA PATIENTE : Docteur, j’ai terriblement mal au ventre !

LE CHIRURGIEN, avec un sourire : Où avez-vous mal exactement ?

LA PATIENTE, toujours inquiète : Au milieu de mon ventre. Vous croyez que c’est grave ?

LE CHIRURGIEN, faisant mine d’être inquiet : Ho, mon dieu! Vous êtes très atteinte de la serrucicolumatite nécrophyte!

LA PATIENTE, se tortillant de peur : Que peut-on faire à cela ? Je suis prête à tout.

LE CHIRURGIEN, trouvant la situation amusante : Tant mieux, car il va falloir ouvrir votre ventre pour extraire votre souffrance, couper votre rate, engourdir votre estomac, mélanger vos boyaux et couper votre foie.

LA PATIENTE, devenue très pâle : Mon foie! Mes boyaux ?

LE CHIRURGIEN, continuant de paraître sérieux : Oui, c’est cela. Une petite formalité : préférez-vous l’assommement  par massue ou que l’on vous casse le bras jusqu’à évanouissement ? Il se remettra rapidement!

LA PATIENTE : Mon dieu, quelle horreur! Comment cela est-il possible ? Il n’y a pas d’autres choix, d’autres possibilités ?

LE CHIRURGIEN : Non, mais avouez que c’est enthousiasmant!

LA PATIENTE : Je ne le dirais pas comme cela...

LE CHIRURGIEN, content de lui, se frottant les mains : Allons donc, vous n’avez pas peur quand même ?

LA PATIENTE, tremblant sur ses jambes : Je me sens mieux par miracle! Mes enfants m’attendent dehors... Au revoir! (Elle s’éclipse rapidement).

Auteur : Clara PICARD

scène comique (exemple)


PIÈCE COMIQUE : LE TAILLEUR FOU



LE TAILLEUR FOU
(La pancarte “Tailleur” est face au public. Le tailleur fait les cent pas sur la scène. Arrive le client.)
LE CLIENT :
? Bonjour monsieur ! Je voudrais une veste !
LE TAILLEUR :
? Bien sûr, monsieur ! Je prends tout de suite vos mesures !
(Le tailleur prend la règle et mesure n’importe quoi n’importe comment : longueur des jambes, tour de taille…Air étonné du client.)
                Parfait ! J’ai toutes les mesures ! Je vais pouvoir vous faire une belle veste ! Si vous voulez, je peux vous la faire en peau d’éléphant.
LE CLIENT :
? Euh…Non merci ! Les éléphants, je préfère les voir en liberté ! Je préférerais une veste normale, en tissu. Une veste comme tout le monde, quoi !
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Alors ici je vais mettre une manche verte… (Il montre en même temps qu’il propose.) et là une manche jaune. Au milieu, nous aurons quelques rayures mauves, avec des points roses et blancs. Qu’en pensez-vous ?
LE CLIENT :
?Eh bien… C’est un peu trop coloré ! Je n’ai pas envie d’avoir une veste de clown pour aller travailler ! Je veux une veste grise, une veste normale, quoi…
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Elle sera donc grise ! Grise ici… (Il montre.), grise là…
Grise ici… (Il montre tous les endroits de la veste.)
LE CLIENT, qui commence à s’énerver :
? Oui, bon…Elle sera grise partout !
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Grise partout ! Voulez-vous des poches ?
LE CLIENT :
? Bien sûr ! Une veste, ça a toujours des poches !
LE TAILLEUR :
? parfait ! Alors je vais vous mettre une poche là (sur la poitrine)… et une ici (sur une manche)… et puis une dizaine de poches dans le dos !
LE CLIENT :
? Des poches dans le dos ? Pour quoi faire ?
LE TAILLEUR :
? Mais, je ne sais pas moi ! Vous me demandez des poches, alors je vous mettre des poches !
LE CLIENT, à part :
? Oh ! Il commence à m’énerver, ce tailleur ! (Au tailleur.) Je veux une veste normale ! Avec une poche ici (Il montre.) et une autre là ! C’est tout !
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Pour fermer votre veste, je vous mets une serrure avec une clé ou bien vous préférez un petit cadenas ?
LE CLIENT :
? Pas du tout ! Vous me mettrez des boutons !
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Je vous mettrais des boutons ! Ici et là… (Il montre n’importe quoi.)
LE CLIENT, qui s’énerve de plus en plus :
? Mais non ! Des boutons ici ! (Il montre.) Et là, vous me mettrez des boutonnières, pour attacher les boutons ! Ce n’est pourtant pas compliqué !
LE TAILLEUR :
? Parfait ! Des boutons ici et des boutonnières là ! Votre veste sera superbe !
LE CLIENT, se tournant vers le public :
? Il est fou ! Ce tailleur est fou !
LE TAILLEUR :
? Donc, je résume ! Vous voulez une veste grise, avec une poche ici et un autre là… Des boutons ici et des boutonnières là… (Il montre à chaque fois.) Je me mets aussitôt au travail ! (Il pousse le client hors de la scène.) Revenez la semaine dernière ! Elle sera prête et nous pourrons la manger ensemble ! Au revoir madame ! Bon voyage, bon appétit et bonne nuit !
(Le client est parti. Le tailleur se tourne vers le public.)
Oh là là ! Quel drôle de client ! À mon avis, il n’est pas normal ! Une veste grise, quelle horreur ! Avec des poches, des boutons, des boutonnières… Beurk ! Beurk beurk beurk ! Ça me donne envie de changer de métier ! À partir de la semaine prochaine, je serai médecin ! Je peux même commencer tout de suite !
(Il regarde le public à la recherche d’un malade et s’approche d’un spectateur.) Vous par exemple… Vous me semblez bien pâle… Je vais vous soigner ! (Il cherche dans ses poches.) Ah non, je n’ai pas encore mes instruments ! Il me faut des scies (air illuminé) et puis des pinces… Je vais chercher tout cela ! Attendez-moi bien tranquillement ! Surtout ne partez pas ! Et surtout, ne guérissez pas ! Je reviens !
(Il remonte sur scène  et s’en va en s’assurant que son « malade » reste bien là. Il disparaît en criant :)
Ne bougez pas ! Je reviens !
On peut le faire intervenir plusieurs fois pendant les sketches, il parcourt le public à la recherche d’un malade, avec des instruments « délirants ».

L’éloge

L’éloge est un genre littéraire hérité de l'Antiquité, où il est très présent, qui consiste à vanter les mérites d'un individu ou d'une institution.

 Il existe plusieurs sortes d'éloges:
  • éloge panégyrique : discours public célébrant les vertus d'une personne célèbre.
  • éloge dithyrambe : poème élogieux, enthousiaste.
  • éloge paradoxal : célébration d'une personne ou d'une chose insignifiante, inutile, nocive, socialement disqualifiée.
  • éloge funèbre : éloge à la mémoire d'une personne disparue.
  • blason : genre poétique, c'est l'éloge de la beauté corporelle et physique.

L'éloge a recours aux différents procédés :

  • Le superlatif pour décrire l'extrême (autrement dit le haut degré) des qualités de la personne dont on fait les louanges :
  « le plus beau d'entre tous »
  • L'hyperbole (= une figure de rhétorique) pour amplifier et exagérer (une qualité par exemple) :
  « femme ayant la taille d'un sablier » ou « beauté qui foudroie »
  • L'anaphore (répétition d'un mot ou groupe nominal en début de phrase) et la répétition pour renforcer l'affirmation de l'auteur et insister sur le mot ou GN répété :
  « Ma femme ... Ma femme ... » ou « ... intelligente ... intelligente ... »
  • L'énumération et accumulation des qualités pour montrer le grand nombre, le foisonnement des qualités (car avoir beaucoup de qualités est aussi une qualité) :
  « il est gentil, mature, sensible, beau, fort,... » ou « elle a de beaux cheveux roux, des yeux magnifiques, un nez sublime ... »
  • Le champ lexical mélioratif (qualifications laudatives) pour sublimer la chose ou l'être que l'on loue :
  « bouche pareille à la rose ... sa couleur, sublime, fait honte au rubis ... sa beauté est précieuse ... »
  • Les comparaisons et métaphores pour permettre au lecteur de s'imaginer l'objet de l'éloge, ces deux procédés donnent donc une image parfaite de cette chose ou personne :
  « Femme noire ... fruit mûr à la chair ferme ... gazelle aux attaches célestes ... les perles qui sont étoiles sur la nuit de ta peau ... »

Charles Spencer Chaplin




Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin ( -), est un acteur, un réalisateur et un scénariste britannique qui devint une icône du cinéma muet grâce à son personnage de Charlot. Durant une carrière qui ne dura pas moins de 65 ans, il joua dans plus de 80 films, et sa vie publique et privée a fait l'objet d'adulation comme de controverses.


Né à Londres, Chaplin grandit dans la misère entre un père absent et une mère en grandes difficultés financières (elle fut internée en asile psychiatrique alors qu'il avait 14 ans). Il commença très tôt à se produire dans des music-halls et devint rapidement acteur. À 19 ans, il fut remarqué par le célèbre imprésario Fred Karnoet réalisa une tournée aux États-Unis. Il joua au cinéma pour la première fois en 1914 dans le film Pour gagner sa vie et créa rapidement son personnage de Charlot. En plus de son rôle d'acteur, il se mit à la réalisation et développa ses talents en travaillant avec les sociétés de production EssanayMutual et First National. En 1918, il était devenu l'une des personnalités les plus connues au monde.

En 1919, Chaplin cofonda la société United Artists et obtint ainsi le contrôle total sur ses œuvres. Parmi ses premiers long-métrages figurent Le Kid (1921),L'Opinion publique (1923), La Ruée vers l'or (1925) et Le Cirque (1928). Il refusa de passer au cinéma sonore et continua de produire des films muets dans les années 1930 comme Les Lumières de la ville (1931) et Les Temps modernes(1936). Ses œuvres devinrent ensuite plus politiques avec notamment Le Dictateur(1940) dans lequel il se moquait d'Adolf Hitler. Sa popularité déclina dans les années 1940 en raison des controverses concernant ses liaisons avec des femmes bien plus jeunes que lui et un procès en reconnaissance de paternité. Chaplin fut également accusé de sympathies communistes et les enquêtes du FBIet du Congrès lui firent perdre son visa. Il choisit de s'établir en Suisse en 1952. Il abandonna son personnage de Charlot dans ses derniers films dont Monsieur Verdoux (1947), Les Feux de la rampe (1952), Un roi à New York (1957) et La Comtesse de Hong-Kong (1967).



dimanche 12 avril 2015

Les procédés comiques au théâtre

Pour faire rire au théâtre, il existe différents procédés qui reposent sur des moyens différents.

Le comique de situation
Il intervient lorsque c'est la situation en elle-même qui devient drôle. Cela peut être le cas lorsqu'on met un personnage en difficulté, en particulier lors de l'apparition d'un personnage qui dérange. Par exemple, c'est le cas lorsque Mme Jourdain rentre chez elle et trouve M. Jourdain en train d'essayer de séduire Dorimène (Le Bourgeois Gentilhomme, Molière). Le quiproquo est un des éléments qui constituent le comique de situation.

Le comique de geste
Il intervient souvent au théâtre. De nombreux éléments en font partie, comme les coups de bâtons, les positions ridicules, les expressions du visage, le ton de la voix, mais aussi les costumes parfois extravagants ou ridicules.

Le comique de caractère
La comédie met en scène des personnages qui ont des défauts, des vices. Pour faire rire, l'auteur accentue volontairement à l'excès ces défauts. Ainsi, M. Jourdain (Le Bourgeois Gentilhomme, Molière) est obnubilé par son désir de devenir noble, Harpagon (L'Avare, Molière) est soucieux du moindre sou...

Le comique de mots
Les auteurs de comédie usent et abusent des bons mots en faisant de la langue française un vivier de jeux de mots, de calembours, de déformations possibles... En jouant sur les mots, sur la langue, il est possible de provoquer le rire du spectateur. Dans Les Femmes savantes, Molière l'évoque tout en faisant rire:
"Bélise (à la bonne): Veux-tu offenser toute ta vie la grammaire?
Martine: Qui parle d'offenser grand-mère ni grand-père?" (II, 6)

Le comique de moeurs
Plus général, ce comique se retrouve dans l'ensemble d'une pièce de théâtre. Le dramaturge (= auteur de pièces de théâtre) peint les vices et les moeurs de son temps. Dans Le Malade imaginaire, Molière dresse un portrait assez satirique des médecins de son temps. Il souhaite, dans ses comédies montrer les vices de son temps pour les ridiculiser.

En savoir plus sur http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-2nde/aide-scolaire-francais/les-procedes-comiques-au-theatre/3959#ObJ4i1AggA3D41yE.99

Pierre Viansson-Ponté


Né(e) à : Clisson , le 2 août 1920
Mort(e) le : 7 mai 1979 
Biographie :


Pierre Viansson-Ponté est un journaliste français, né le 2 août 1920 à Clisson (Loire-Atlantique), décédé le 7 mai 1979 des suites d'un cancer.
Il fait ses études chez les jésuites. Il sert comme aspirant dans les chars en 1940, puis participe activement à la Résistance.
Docteur en droit, il débute dans le journalisme à l'AFP de 1945 à 1952 où il suit les affaires intérieures. Il participe à la fondation de L'Express et sera le rédacteur en chef de cet hebdomadaire de 1953 à 1958.
De 1958 à sa mort, il relate et commente brillamment les événements politiques dans Le Monde occupant successivement plusieurs fonctions: chef du service politique (1958), rédacteur en chef adjoint (1969) éditorialiste et conseiller de direction (1972).
Il écrit le 15 mars 1968 un article devenu célèbre, « Quand la France s'ennuie », qui annonce les événements de mai 1968 (Lamartine avait employé la formule sous la Monarchie de Juillet). Sa dernière chronique paraît dans le numéro annonçant sa mort. C'était l'une des plus grandes figures de la presse française dont la clairvoyance n'eut d'égale que la modestie. « J'aime la politique comme d'autres le théâtre », a-t-il dit.

Pierre Viansson-Ponté exerça un mandat de conseiller municipal à Bazoches-sur-Guyonne (Yvelines) et enseigna à l’Université de Paris I-Sorbonne.

dimanche 29 mars 2015

Victor Hugo

né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 àParis, est un poètedramaturge et prosateur romantique considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire duxixe siècle.
Victor Hugo occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises auxixe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété3,4. Il estpoète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagécontre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).
Il est également un romancier du peuple qui rencontre un grand succès populaire avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862). Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 18275 et l’illustre principalement avec Hernani en 1830 et Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse.

Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur lapeine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ouChoses vues, posthumes, 1887 et 1890), et une correspondance abondante.

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre ; il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes6. Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, qui le condamneront à l’exil pendant les vingt ans du Second Empire.
Ses choix, à la fois moraux et politiques7, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que laTroisième République a honoré à sa mort le 22 mai 1885 par des funérailles nationales8, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris, le 31 mai 1885.
 



les caricatures de  Victor Hugo 

Les premières caricatures de Victor Hugo , parues dans les années 1830, ainsi que les légendes et les articles qui les accompagnent, dénoncent avant tout un écrivain « révolutionnaire du goût », une sorte de « fou contemporain », imbu de lui-même. Il est donc souvent représenté avec des tenues excentriques ou élégantes, dans une posture énergique, en tête de cortège ou occupant une position éminente. Mais c’est surtout son front  qui est la cible des caricaturistes et qui est agrandi démesurément pour railler le « surhomme ».